Les Jesus Christians

Traduction par le CICNS d'un extrait d'une présentation en Anglais du mouvement religieux australien "Jesus Christians" suivie de la dépêche lapidaire de l'AFP que reprennent tous les médias, diffusant au passage un résumé tendancieux des tenants et aboutissants de cet événement. Nous ne souhaitons pas préjuger de la pertinence de ce "don de rein" mais il nous semble important, dans le contexte actuel de désinformation officialisée, de présenter d'autres éléments pour contribuer à éviter les jugements hâtifs et les stigmatisations.

Les médias ont beaucoup parlé des "Jesus Christians" à cause des activités inhabituelles de leurs membres. En 1983, ils ont fait les gros titres à Sydney quand les membres de leur communauté ont offert de travailler bénévolement pendant un jour à toute famille ou entreprise qui demanderait leur aide.

En 1984, six des plus jeunes membres de la communauté, menés par Christine McKay, 15 ans, ont marché 1600 kilomètres dans le désert de Nullarbor sans emporter aucune provision. Leur succès, après sept semaines de marche, leur a apporté une photo en première page du Sun-Herald. Cette photo a ensuite été choisie comme la meilleure photo journalistique de l'année pour l'Australie. Ils ont également fait la une pour avoir brûlé de l'argent, avoir peint des kilomètres de graffiti religieux et philosophiques et pour avoir donné leur rein à des étrangers. La moitié de leurs membres ont donné un rein à une personne qui en avait besoin, ce qui leur a donné le surnom de " la secte du rein ".

En 2000, le mouvement a fait la une d'un magazine Britannique qui avait déclaré qu'ils avaient kidnappé Bobby Kelly, un garçon de 16 ans. Le garçon, qui avait une permission écrite de la grand-mère pour vivre dans la communauté, était sur la liste de recherche dans tout l'Etat afin de le sortir de la communauté. Quand les " Jesus Christian " refusèrent de livrer l'enfant aux autorités, et quand Bobby commença à donner des interviews durant lesquelles il déclarait ne pas avoir été kidnappé, la Cour imposa une interdiction aux médias de publier des interviews du garçon ou des autres membres de la communauté jusqu'à ce que Bobby ait 18 ans. Bobby fut finalement trouvé et placé dans une maison d'accueil. Aucun des membres de la communauté ne fut condamné pour enlèvement et l'accusation portée au groupe pour ne pas avoir livré l'enfant aux autorités a été abandonnée.

En 2005, une nouvelle accusation de " kidnapping " est apparue pour des membres du mouvement au Kenya, cette fois par le père d'une femme de 23 ans qui avait rejoint la communauté. Cette femme a présenté un enregistrement vidéo sur le site Internet du groupe déclarant qu'elle n'avait pas été kidnappée. Mais un membre de la communauté fut arrêté et emprisonné pendant plusieurs semaines à Nairobi jusqu'à ce qu'une campagne mondiale conduise à l'abandon des charges contre lui. Quand cet homme fut relâché, on découvrit qu'il avait attrapé la tuberculose pendant son séjour en prison.

(Source : http://en.wikipedia.org/wiki/Jesus_Christians)

Un homme voulant donner son rein pour être près de Dieu empêché au Canada

06.06.07 | 01h12

Un jeune australien sous l'influence présumée d'une secte encourageant le don d'un rein pour atteindre l'extase divine a été freiné dans ses ardeurs par un hôpital canadien où il s'était rendu pour donner une partie de lui-même à une femme rencontrée sur internet. L'Australien de 22 ans s'est rendu dans la métropole économique canadienne Toronto en mars dernier dans l'espoir de donner son rein à une femme malade rencontrée sur la toile, rapportait mardi le journal The Globe and Mail. Le père du jeune homme a affirmé que son fils avait auparavant été soumis à un lavage de cerveau par une secte baptisée "Jesus Christian", connue dans la presse australienne pour son "culte du rein", et a demandé aux autorités canadiennes d'intervenir. Mais la chaîne publique CBC affirmait mardi que le don d'organe a été annulé en raison "de considérations éthiques". Les donneurs potentiels d'organes doivent fournir "un consentement éclairé et comprendre les risques de ce don sur leur santé", a dit le Dr. Bell à l'AFP. Lorsqu'une personne exprime le souhait de donner un organe à une personne qui n'est pas de sa famille ou de son cercle d'amis, elle doit rencontrer au préalable un psychiatre dont la tâche est de déterminer si le donneur potentiel est motivé par l'altruisme ou s'il a été la cible de pressions.

Haut de page


© CICNS 2004-2015 - www.cicns.net (Textes, photos et dessins sur le site)