Communiqué de presse du Centre d'Information et de Conseil des Nouvelles Spiritualités (CICNS)

Soutien à la réforme de la lutte anti-sectes en France     

Montpezat de Quercy - 07/02/2008 - 12h18 (CICNS) - Notre société est à un virage important dans son rapport à la spiritualité, aux minorités et aux libertés individuelles. Les discours de Nicolas Sarkozy à Saint-Jean de Latran le 20 décembre 2007 et à Riyad le 14 janvier 2008, prônant une laïcité ouverte, soutenus aussitôt par celui de la Ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie pour le respect de " toutes les spiritualités " (AFP, 16/01/2008) ont suscité autant d'espoir que de réactions négatives dans les diverses couches de la société française.

Madame Alliot-Marie a explicitement indiqué qu'elle souhaitait une redéfinition de la lutte anti-sectes en France. Elle a mentionné que le rôle de la MIVILUDES pourrait changer : " Ce n'est pas à elle (la MIVILUDES) de définir une politique, ni de mener des actions de répression. C'est le rôle des pouvoirs publics. Je dois assurer la liberté de croyance de tous " (20minutes.fr, jeudi 7 février, " Les sectes à l'heure de la "laïcité ouverte" de Nicolas Sarkozy…") et qu'il fallait " poursuivre et réprimer des comportements caractérisés de troubles à l'ordre public ou des infractions pénales avérées plutôt que de s'en tenir à " une vision arbitraire, stigmatisant a priori " des mouvements sur la base de critères " peu rigoureux ". (Le Monde, 5 février, " Face aux sectes, le ministère de l'intérieur adopte une politique " libérale mais ferme ")

" L'UNADFI (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu), le CCMM-centre Roger Ikor, le GEMPPI (Groupe d'étude des mouvements de pensée en vue de la protection de l'individu) et SOFI (Société famille individu) " rappellent que les dérives sectaires ne se limitent pas à la sphère religieuse; plus de la moitié des cas concernent le secteur de la santé, le développement personnel, les actions humanitaires, les activités sportives, éducatives et culturelles " (La Croix, 6 février 2008). Si ces " dérives sectaires ", dont il n'existe aucune définition juridique ou sociologique, concernent l'ensemble des activités humaines comme cette déclaration semble le reconnaître, en quoi ces associations sont-elles compétentes à proposer des solutions ?

Catherine Picard, présidente de l'UNADFI, est en colère : " Cette réforme est le fruit de dix ans de lobbying sectaire et de pressions des Etats-Unis dont le Congrès épingle chaque année dans un rapport la politique française vis-à-vis des sectes ". Elle se prépare donc à la résistance en évoquant une large " mobilisation " dans les semaines à venir. (20minutes.fr, jeudi 7 février, " Les sectes à l'heure de la "laïcité ouverte" de Nicolas Sarkozy… ")

Le CICNS souhaite que toute personne concernée par ces " dérives " de la lutte anti-sectes en France manifeste aujourd'hui son soutien aux réformes en préparation. C'est une occasion unique de restaurer les libertés individuelles bafouées depuis 25 ans par une odieuse campagne anti-sectes qui a meurtri des milliers de personnes innocentes.

Le CICNS propose donc un lien pour l'envoi d'un courrier à Madame Alliot-Marie : soutien_reforme_lutte_anti_sectes.htm afin de manifester, au-delà des opinions politiques, un soutien actif à la politique du gouvernement dans ce domaine pour ses prises de position en faveur de la liberté spirituelle et de voir la spiritualité sous toutes ses formes d'expression trouver sa place au sein de notre société dite démocratique.

Contact : Service Presse du CICNS - Valérie Dole - 06 34 11 49 58 - Presse@cicns.net - http://www.cicns.net

Haut de page


© CICNS 2004-2015 - www.cicns.net (Textes, photos et dessins sur le site)