Le Patriarche

Obsèques. Le Patriarche avec les siens

Lucien Enjelmajer a été enterré hier.

Les obsèques de Lucien Enjelmajer, fondateur du Patriarche, se sont déroulées hier après-midi au cimetière de Terre-Cabade, à Toulouse. A l'issue d'une cérémonie civile, une cinquantaine de personnes ont suivi le cortège funéraire. Loin des polémiques (1), amis proches et membres de la famille ont rendu un dernier hommage à celui qui est mort le 30 août au Bélize à l'âge de 86 ans.

« Avant de juger un homme il faut d'abord parler de ce qu'il a fait de bien, témoigne Robert, un des 27 petits-enfants de Lucien Enjelmajer, étudiant en sociologie. Dans les années soixante-dix, il y avait un grand problème de toxicomanie en France. Ces gens-là faisaient peur, on les foutait dehors partout. Face à cela, le Patriarche a su être une maison ouverte qui accueillait tout le monde, à l'image de l'Abbé Pierre avec les SDF. » Selon Robert, qui a lui-même mis la main à la pâte quand il était adolescent, plus de 100 000 jeunes auraient ainsi « rompu avec la drogue ».

Dans le cortège, il y a d'anciens toxicomanes, des mères de famille aussi. « Lucien, c'était un grand homme, un génie de l'organisation, s'enflamme Lucie, venue de Cannes. Il a sauvé mon fils et combien d'autres. Il a fait un bien immense à tellement de familles ».

(1) En fuite depuis 20 ans, Lucien Enjelmajer a été condamné par défaut, en janvier 2007, à 5 ans de prison pour détournements de fonds.

Publié le 18 septembre 2007 à 14h26 | Auteur : J.-M. L.S.

http://www.ladepeche.fr/article/2007/09/18/16690-Obseques-Le-Patriarche-avec-les-siens.html


Procès du Patriarche: Lucien Engelmajer condamné à cinq ans d'emprisonnement

mardi 9 janvier 2007

TOULOUSE (AP) - Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné mardi à cinq ans de prison Lucien Engelmajer, dit "le Patriarche", fondateur d'une ancienne association d'aide aux toxicomanes répertoriée comme secte par des rapports parlementaires.

Jean-Paul Séguéla, ancien député RPR de Haute-Garonne et conseiller de Charles Pasqua au ministère de l'Intérieur pour les questions de toxicomanies de 1993 à 1995, a pour sa part été condamné à trois ans de prison. Ces peines sont assorties d'amendes, 375.000 euros pour M. Engelmajer, 50.000 euros pour M Séguéla.

Surnommé "le Patriarche", le principal prévenu -en fuite au Belize- reste visé par deux mandats internationaux pour "abus de bien sociaux et emploi de travailleurs clandestins" et pour "viols et tentatives de viol sur mineurs de moins de 15 ans".

Quatorze prévenus sur 17 étaient poursuivis au total dans le volet financier de l'affaire du Patriarche. Ils comparaissaient pour "abus de faiblesse", "abus de confiance", "recel", "blanchiment d'argent" et "abus de biens sociaux", dont huit enfants d'Engelmajer, pour avoir bénéficié d'importants détournements de fonds provenant de l'association et de ses satellites créés en Europe et sur le continent américain.

Emmanuel, Dominique, Bénédicte et Chantal, quatre enfants des huit enfants mis en examen de Lucien Engelmajer, ont été relaxés. "Le jugement est remarquable. J'éprouve un sentiment de justice", a déclaré Me Simon Cohen, l'avocat des enfants.

Kim Engelmajer, "mêlé aux affaires de son père et manipulé par ce dernier", selon Me Cohen, est condamné à deux ans d'emprisonnement avec sursis. François Engelmajer devra purger une peine de 36 mois d'emprisonnement assorti de 30 mois de sursis.

La communauté fondée par Lucien Engelmajer en 1974 près de Toulouse avait essaimé dans le monde entier sous l'appellation "Organisation internationale Lucien Joseph Engelmajer". En février 1998, le gourou avait été écarté par un "putsch interne" et s'était réfugié au Belize où il vit actuellement à 86 ans. AP

som/jba/mw

http://children.safepassagefoundation.org/archives/2007/01/procas_du_patri.html


Haute-Garonne / L'affaire du " Patriarche " - 16 novembre 2006

Cinq ans requis contre Engelmajer et Seguela

Des peines de 5 ans de prison ont été requises mardi en correctionnelle contre Lucien Engelmajer, fondateur du " Patriarche ", une association d'aide aux toxicomanes mise en cause pour ses méthodes sectaires, et un ex-conseiller du ministère de l'Intérieur, Jean-Paul Seguela, poursuivi pour avoir profité de ses largesses.

Le procès se tient à Villefranche-de-Lauragais (Haute-Garonne), au sud de Toulouse, pour cause de travaux au Palais de justice de Toulouse.

Le procureur a aussi requis une amende de 375 000 euros contre Lucien Engelmajer et de 200 000 euros contre Jean-Paul Seguela, conseiller de Charles Pasqua pour les questions de toxicomanie de 1993 à 1995, ainsi qu'une privation de cinq ans des droits civiques des deux prévenus. Selon l'enquête, Engelmajer aurait remis à Seguela plus de 5 millions de francs (762 000 €) entre 1994 et 1997.

Des peines de 3 à 4 ans d'emprisonnement, assorties d'amendes allant de 50 000 à 200 000 € et d'une privation des droits civiques de 5 ans, ont en outre été requises contre les 15 autres prévenus, dont six enfants de Lucien Engelmajer, poursuivis notamment pour abus de faiblesse, abus de biens sociaux, abus de confiance.

Après les plaidoieries de la défense, le jugement a hier été mis en délibéré au 9 janvier 2007.

Le procès, qui s'était ouvert le 6 novembre, s'est déroulé en l'absence de Lucien Engelmajer, 85 ans, réfugié au Belize (Amérique centrale) dont il a acquis la nationalité.

Créé en France au début des années 1970, le " Patriarche " a recueilli pendant des années des dons dans toute l'Europe au profit des toxicomanes et des fonds provenant de sociétés commerciales qu'il avait créées. (...)

Source : http://www.dna.fr/


Secte: Lucien Engelmajer dit le Patriarche et fondateur de DIANOVA accusé

Édité par TQa, vendredi 10 novembre 2006 à 06:48 - REVUE DE PRESSE TOXICO :: permalien #1536

Lucien Engelmajer, le Patriarche et fondateur de DIANOVA est accusé avec quatorze proches d'abus de biens sociaux". Notant que L. Engelmajer ne sera pas présent au procès puisqu'il "n'a pas eu le courage de quitter (...) Belize, dont il est devenu citoyen, pour échapper à deux mandats d'arrêt internationaux", le journal LiBÉRATION rapporte que parmi les 14 prévenus présents, Jean Paul Séguéla, professeur de médecine et ex député RPR, dit "ne pas savoir ce (qu'il) fait" sur le banc, contestant avoir bénéficié de prêts gratuits du Patriarche et avoir abusé de la carte bancaire de l'organisation.

D'après le quotidien, un autre prévenu ne voit pas en quoi masquer des prélèvement par jeux d'écriture constitue une complicité d'abus de bien sociaux, alors que pour les fils et filles du fondateur, qui voyaient des fonds régulièrement versés sur leurs comptes, Lucien Engelmajer "était un bon père voilà tout".

Le journal qui souligne que les dons ont plu sur les 210 centres ouverts dans 17 pays, comme les 6,6 millions de francs annuels du ministère de la santé, précise que l'autre rentrée de liquidités venait de la vente dans la rue de la revue Antitox par des toxicomanes "qui travaillaient à l'oeil".

Rapportant que selon l'instruction, 100 millions de francs ont circulé entre la France et le Luxembourg ou le Liechtenstein, le quotidien fait également état d'un château appartenant au Patriarche, lequel était centre d'une galaxie d'associations en France, de sociétés commerciales en Europe et en Amérique et de holdings au Luxembourg. Pour Libé, ce sont l'inscription du Patriarche au répertoire des sectes dans un rapport parlementaire et les plaintes pour ""abus de confiance et même viols" de la part de pensionnaires, qui ont "enrayé la machine".

Un encadré sur "Le gourou et ses brebis égarées" dans lequel le journal explique que l'ancien brocanteur "vénéré par ses proches (...) avait édicté des règles de sevrage très dures". Rappelant qu'il créa la communauté au début des années 70 pour accueillir marginaux et toxicomanes, le journal souligne que les règles qu'il avait édictées "étaient intangibles" sachant que quand on arrivait à la Boère il fallait tout laisser (papiers, argent) pour suivre une cure de désintoxication qui se déroulait sur cinq jours, dans le secret, enfermé dans une pièce avec un ex toxico qui était passé par là.

Le quotidien qui indique qu'ensuite le pensionnaire devait "retaper des vieilles fermes" ou vendre Antitox sans être payé, précise que personne ne se plaignait et que familles et médecins de la région apportaient leur caution. D'après Libé, à l'époque très peu de structures prenaient en charge ces toxicomanes, et "pendant des années cela a marché" "dans l'indifférence voire la complaisance des pouvoirs publics" sachant que les pensionnaires qui s'enfuyaient étaient pourchassés et menacée et que quand on le critiquait le Patriarche pouvait être d'une extrême violence verbale.

Affirmant que c'est en 1998 que "tout a basculé" lors d'une sorte de "putch interne" resté mystérieux, Libé précise que depuis, Lucien Engelmajer n'apparaît plus, et que des poursuites pour détournement de fonds, ainsi que pour "viols ou tentatives de viols" sont engagées contre lui. Source: MILDT, Paris

Source: http://www.toxicoquebec.com/


Témoignage

" L'association Le Patriarche n'était pas une secte. Elle utilisait des méthodes qui peuvent être discutées, mais jamais celles-ci n'ont été cachées ou dissimulées d'une façon ou d'une autre. J'étais au Patriarche de 84 à 86. Je m'en suis sorti. Puis j'ai créé ma petite entreprise. Et je peux vous dire que de nombreux anciens de l'Association ont fait de même. On s'est débrouillé. Honnêtement et sans faire de bruit.

À l'époque où j'étais à l'Association, accueillir des journalistes pour des stages de 1, 2 ou 3 semaines était chose courante. Lors de ces stages, ces journalistes vivaient souvent exactement comme d'autres pensionnaires qui la plupart du temps ne savaient même pas qu'ils n'étaient pas d'anciens toxicos. Jamais le fonctionnement d'un centre n'a été affecté par la présence de journaliste, de parents de pensionnaires ou d'autres visiteurs qui étaient très nombreux et quotidiens. Tout était clair. Tant au niveau des méthodes que sur les nombreuses imperfections que personne ne cherchait à occulter. Quand la DDASS venait faire une tournée d'inspection dans les centres qu'elle subventionnait (au minimum 1 fois par an), le fonctionnement n'en était pas plus affecté. On était assez fier ce de que l'on faisait… On est loin de la secte. Plutôt un mélange de communauté hippie utopique - kibboutz bancal - kolkhoze communiste à la sauce débrouille.

Je veux aussi ajouter que j'ai souvent vu des enfants d'hommes et de femmes politiques, d'acteurs(trices) ou d'hommes d'affaires importants en séjour à l'Association. Ils étaient là parce qu'il était notoire que cela marchait bien. Parler de l'Association le Patriarche en quelques lignes est quasiment impossible. Le sujet est vaste et complexe. Et aujourd'hui encore, sulfureux. Mais je dois dire que j'y ai vécu pendant 2 ans et demi la plus forte aventure humaine de mon existence. Jeudi 09 Novembre 2006 - 11:30 "

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