Nicolas SarkozyLa République, les religions, l'espéranceUn livre écrit sous forme d’entretien entre Nicolas Sarkozy, Thibaud Collin (agrégé de philosophie) et Philippe Verdin (religieux dominicain). Il y est surtout question de la place de l’Islam en France et de ce qui a été mis en place pendant la période de mai 2002 à mars 2004, période où Nicolas Sarkozy exerçait à la fois la fonction de ministre de l’Intérieur et de ministre des Cultes. Quelques passages concernant "les sectes" et l'espérance spirituelle nous semblent intéressants dans le contexte de notre travail. Si M. Sarkozy reste prudent, on ressent malgré tout un regard plus mesuré sur la question des minorités spirituelles. ExtraitsLes questions posées à Nicolas Sarkozy sont en italiques. Page
145
Aujourd’hui
en France, doit-on avoir des inquiétudes au sujet des dérives sectaires ?
En
l’état actuel, nous n’avons aucun indice d’une vague de dérives
sectaires qui submergerait la France, ni même d’une extension du phénomène.
Certes, il convient de rester vigilant et de ne faire preuve d’aucune
faiblesse. Je me demande cependant si parfois l’on n’a pas été trop loin,
jusqu’à faire preuve d’un certain sectarisme ! Loin de moi l’idée
d’accepter n’importe quoi ou même d’être seulement laxiste. Mais de là
à poursuivre de sa vindicte toute organisation, y compris les plus
inoffensives, il y a un pas qui ne doit pas être franchi. Il
n’est pas facile de faire le partage entre les sectes tolérantes et celles
qui doivent être dissoutes. La manipulation mentale, par exemple, est difficile
à apprécier. Je
ne le crois pas. Je pense même que c’est assez simple : il s’agit
d’un problème pénal. Croyez-moi, ce n’est pas très difficile de voir
quand les gens sont violés, quand leur patrimoine est dilapidé, quand les
enfants ne sont pas soignés, quand on a abusé des plus fragiles. Ce n’est
pas impossible à discerner, à comprendre et à analyser.
Page
146
Vous
dites qu’il ne faut pas aller trop loin dans la chasse aux sorcières. Mais
les familles sont inquiètes pour leurs enfants, comme elles peuvent l’être
avec les dealers.
Je
comprends cette inquiétude. C’est pourquoi il faut punir sévèrement ceux
qui exploitent, qui avilissent, qui privent les plus fragiles de leur libre
arbitre. C’est pourquoi il faut également exercer une vigilance constante.
C’est le rôle, notamment, de la mission interministérielle de vigilance et
de lutte contre les dérives sectaires. Mais cette inquiétude ne justifie pas
une lutte tous azimuts et sans mesure contre le moindre mouvement spirituel
nouveau. J’ajoute que cette inquiétude est une raison de plus pour donner aux
grandes religions les moyens de faire le travail spirituel qui pourra répondre
au mieux aux besoins, aux enthousiasmes, aux angoisses de tous ceux qui aspirent
à une démarche spirituelle. L’existence de mouvements sectaires est parallèle
au recul de l’influence des grandes religions. C’est une autre facette de
l’intérêt que présente, pour la République, la capacité des grandes
religions à répondre à toutes ces attentes. Page
138 Une
définition morale de la religion, au sens où il y aurait des bonnes et des
mauvaises, est aux antipodes de ce que je pense efficace, en tant que
responsable public. Cela ne m’empêche pas d’avoir des convictions sur la
valeur de telle ou telle confession, de tel ou tel discours, et de tenter de
faire la différence entre le charlatanisme et la parole inspirée. Comment
l’Etat doit-il aborder les mouvements spirituels nouveaux ? A
côté des grandes religions, il y a, je crois, deux catégories de mouvements
spirituels. Ceux qui aident les gens à vivre : quel que soit « le sérieux »
du message, l’Etat n’a rien à en dire. Chacun trouve la réponse à ses
inquiétudes, ses angoisses ou ses faiblesses comme il le peut. Pour les uns, ce
sera la promenade en forêt, pour les autres, l’écoute de la musique grégorienne,
pour d’autres encore, cela peut très bien être de rassembler ses faiblesses
avec d’autres pour en faire une force. Il n’y a aucun jugement à porter ou
commentaire à faire. Les seules limites que l’Etat doit faire respecter sont
celles de l’ordre public. Il y a ensuite les mouvements qui sont organisés
pour l’exploitation de la faiblesse des gens, l’abus sexuel, la manipulation
mentale, la violence physique et la contrainte. On se trouve alors confronté à
la seconde catégorie qui, elle, bien sûr, doit être combattue. Je veux
rappeler que, sauf dérive, ce ne sont pas les rabbins, les imams ou les curés
qui abusent de leurs paroissiennes ou exploitent financièrement leurs fidèles
en leur faisant croire qu’ils y gagneront la vie dans l’au-delà ! On
ne peut placer dans la même catégorie tel ou tel gourou, qui viole tous les
membres de sa secte, et les ministres du culte de nos grandes religions !
Les différences sautent quand même aux yeux ! Il faut être frappé de cécité
ou de particulière mauvaise foi pour ne pas le mesurer. Le
respect de la liberté individuelle, celui de la liberté de penser sont aussi
des tests pertinents. Dans son homélie, le curé va dire qu’il faut faire le
bien et rejeter le mal, mais il ne
va pas s'immiscer dans la vie familiale pour décider, à la place des
personnes, de l’éducation des enfants ou de l’opportunité de partir en
vacances. La
transparence est encore un critère objectif. Lorsque vous entrez dans un groupe
de prière catholique, vous savez dès le départ que vous êtes dans l’Eglise
catholique. Les mouvements dangereux avancent masqués. Page
136 Les grandes religions de France sont donc le Christianisme, le Judaïsme et l’Islam…Je crois à la liberté individuelle : si les gens ont envie d’être témoins de Jéhovah, c’est tout à fait leur droit. Tant que leurs activités ne sont pas contraires à l’ordre public, je ne vois pas au nom de quoi on le leur interdirait. Les témoins de Jéhovah ne constituent pas pour autant un des grands courants religieux du monde, ni de la France…Si on voulait essayer de trouver une définition de la religion par rapport aux sectes, je pense que l’un des critères les plus pertinents serait celui de la pérennité historique, car on doit convenir que l’authenticité du message spirituel est en quelque sorte légitimée par sa pérennité au travers des générations…Les témoins de Jéhovah, ce n’est pas tout à fait de la même nature en termes de pérennité séculaire, les raëliens encore moins, la scientologie pas davantage. La
religion n’est pas un phénomène qui passe, qui est seulement conjoncturel.
Elle est ancrée, enracinée et résiste à des siècles d’histoire…Il peut
notamment y avoir des aspects sectaires aux confins de nos religions et, à
l’inverse, un engagement religieux sincère dans l’appartenance à certains
groupes spirituels récents et autonomes. Le
critère de l’universalité du message ne vous paraît-il pas suffisant ? Il
joue un rôle. Il ne peut toutefois constituer un critère exclusif, parce
qu’un grand nombre de sectes prétendent elles aussi à l’universalité. En
outre l’universalité n’est pas par elle-même une garantie de pratique démocratique,
de respect des droits de l’homme et de la liberté de conscience. Le marxisme
nous en a apporté une preuve éclatante. Enfin, je ne souhaite pas mettre
l’accent sur l’universalité parce que c’est un critère qui risque d’être
contradictoire avec la nécessité de promouvoir une organisation nationale des
cultes. Page
127 Aujourd’hui,
quand une confession veut bénéficier des avantages fiscaux prévus par la loi
en faveur des associations cultuelles, l’administration vérifie qu’elle en
remplit les conditions juridiques. Cela équivaut à une reconnaissance de fait.
Cette reconnaissance pose certes le problème des critères de distinction entre
les religions et « le reste », qu’on désigne généralement sous
le terme « de sectes » Page
11 Sans
doute aurais-je eu moins de force et éprouvé moins d’intérêt dans
l’exercice de mes fonctions si cette question de l’espérance et de ses
rapports avec la religion, la société, la République, n’avait constitué,
de longue date, une dimension importante de mes réflexions personnelles. Ma
conviction longuement mûrie est que le besoin d’espérer est consubstantiel
à l’existence humaine ; et que ce qui rend la liberté religieuse si
importante est qu’il s’agit en réalité de la liberté d’espérer.
Page
13 J’ai
vécu mes responsabilités de ministre des Cultes pleinement. A l’opposé
d’un certain nombre de mes prédécesseurs, je n’ai pas professé une indifférence
polie à l’endroit des religions ; je ne me suis jamais excusé d’être
ministre des Cultes ; j’ai au contraire revendiqué cette charge. Je
considère que, toutes ces dernières années, on a surestimé l’importance
des questions sociologiques, tandis que le fait religieux, la question
spirituelle ont été très largement sous-estimés. La
question spirituelle existe très exactement depuis que l’homme a pris
conscience de son destin particulier, celui d’être un humain. La question
spirituelle, c’est celle de l’espérance, l’espérance d’avoir, après
la mort, une perspective d’accomplissement dans l’éternité. Depuis que
l’homme est conscient d’avoir un destin, il éprouve le besoin d’espérer.
Page
14
J’ajoute
que le maintien de l’ordre public, qui est la responsabilité première du
ministre de l’Intérieur, n’est pas une fin en soi, mais la condition
d’exercice des libertés. On oublie souvent que le ministère de l’Intérieur
est d’abord le ministère des grandes libertés : liberté de réunion,
liberté de manifestation, liberté électorale, liberté d’association,
liberté de circulation, libertés locales… La
religion se préoccupe de « l’essentiel », c’est à dire du sens
et du pourquoi de la vie…Aux religions, le spirituel, à la République, le
temporel. L’équilibre, c’est le devoir d’harmonie entre les deux !
… Les
fidèles des grands courants religieux ne demandent rien d ‘autre que la
liberté de vivre leur foi. Ils acceptent difficilement d’être perçus comme
une menace, voire un danger. Ils ne comprennent pas la tolérance naturelle de
la société à l’endroit de toutes sortes de groupes ou d’appartenances ou
de comportements minoritaires et le sentiment de méfiance à l’endroit des
religions. Ils vivent cette situation comme une injustice !...
Page
15 Le
fait religieux est un élément primordial en ce qu’il inscrit « la vie »
dans un processus qui ne s’arrête pas avec la mort. C’est pourquoi je
n’ai pas une conception sectaire de la laïcité. Pas même la vision d’une
laïcité indifférente. Je crois au besoin religieux pour la majorité des
femmes et des hommes de notre siècle. La place de la religion dans la France de
ce début de troisième millénaire est centrale… La
République garantit une laïcité commune, ce qui signifie qu’il revient aux
responsables publics, et plus particulièrement au ministre des Cultes, de
s’assurer que l’ensemble des religions peuvent vivre dans la République,
s’exprimer et se transmettre, mais conformément aux règles de la laïcité,
c’est-à-dire en complète égalité. Je
crois donc en une laïcité positive, c’est-à-dire une laïcité qui garantit
le droit de vivre sa religion comme un droit fondamental de la personne. La laïcité
n’est pas l’ennemie des religions. Bien au contraire. La laïcité, c’est
la garantie pour chacun de pouvoir croire et vivre sa foi. Cela
ne signifie en rien que les Eglises doivent dominer la société, lui imposer
leurs règles, lui fixer une morale et même un calendrier. D’abord, parce que
le fait religieux peut être indépendant des Eglises. On peut « croire »
sans appartenir à aucune « organisation » . Enfin, parce que
le droit de ne pas croire est également une liberté fondamentale. Reconnaître
l’importance du fait religieux pour l’homme n’est nullement contradictoire
avec le souhait de voir la société libre de toutes dominations, y compris d’Eglise… Mais
la laïcité respecte et même défend le droit inaliénable de chacun à
pratiquer sa religion. La laïcité est au service de la liberté pour chacun
des citoyens de la République de vivre ou non une religion et de la transmettre
à ses enfants comme il l’entend. Ce droit de vivre sa religion est aussi
important que le droit d’association, la liberté d’expression ou le droit
à la présomption d’innocence. Finalement c’est la reconnaissance d’un
droit universel à l’espérance. Page
18 Tout
ce qui donne du sens à la vie, tout ce qui peut faire penser que la vie n’est
pas un bien de consommation immédiate, tout ce qui aide à comprendre que, pour
tout effort, il y a une reconnaissance, que le devoir accompli est facteur d’épanouissement,
est enrichissant pour notre société. Je ne crois pas qu’une société a
besoin d’être religieuse pour exister, mais je pense que les religieux, les
femmes et les hommes spirituels, les hommes de foi sont un
élément apaisant. Oserais-je dire un élément civilisateur ?
D’ailleurs, qu’est-ce qu’un homme qui croit si ce n’est un homme qui espère ?
Cette espérance est capable d’offrir, dans la dynamique collective d’une
société, une perspective de mobilisation pour le bien commun et un sens aigu
de la vie. Je suis convaincu que l’esprit religieux et la pratique religieuse
peuvent contribuer à apaiser et à réguler une société de liberté. Page
20 La
question de l’espérance, celle du sens de la vie, est sans doute la question
la plus importante de l’existence. Elle reste une question centrale pour nos
concitoyens. Page
21 La
spiritualité se vit de plus en plus comme un itinéraire individuel, une quête
personnelle ponctuée par les étapes douloureuses de la vie telles que la perte
d’un être cher. Page
29 Or,
la foi ne s’explique pas, ne se discute pas, elle se vit. Elle s’impose
comme une évidence à celui qui répond à son appel. La foi est de l’ordre
de la conviction…Il y a un effort personnel d’engagement pour accueillir la
foi. Il s’agit d’une rencontre intime avec Dieu, du sentiment d’une élection,
d’un appel. Cette expérience individuelle et unique ne mène pas forcément
au dialogue. Une vérité d’évidence, qui s’impose à soi-même, n’est
pas naturellement une école d’apprentissage de l’échange. Elle porte plutôt
à l’assurance, à l’affirmation de certitudes, éventuellement au prosélytisme.
Page
35 Peut-on
vivre sans espérance ?...Il y a un besoin d’espérance consubstantiel à
la vie humaine. L’homme n’est pas fait pour supporter et assumer le désespoir.
Le doute est déjà assez difficile à vivre. Alors la certitude du néant…Ce
serait bien pire !
Page
36 La
religion est une quête d’absolu…Appliqué à soi-même, l’absolu n’est
pas un danger pour la société. Imposé aux autres, il devient un danger.
Page
43 Eprouver
un besoin immédiat de s’en sortir et recourir à Dieu en désespoir de cause
ne fait pas de l’homme un croyant ! C’est plutôt dans les situations
de joie, de paix, quand on a le sentiment d’être comblé, que l’envie de se
tourner vers Dieu dans la prière est la plus sincère.
Page
44 L’enjeu
véritable, qui correspond sans doute le plus profondément à ma nature,
c’est d’être utile par mon action, en allant de l’avant. Servir. J’aime
bien cette phrase très connue de Jaurès : « C’est en allant vers
la mer que le fleuve est fidèle à sa source » A l’inverse,
l’expression dans laquelle je me reconnais le moins est : « L’urgence
d’un retour aux sources ». Page
52 Poser
comme postulat qu’il y aurait des religions supérieures à d’autres, ou
différentes des autres en raison de leurs valeurs, c’est poser le postulat
que, si Dieu existe, il y aurait, bien séparés dans le ciel, le domaine des
juifs, celui des musulmans et celui des chrétiens. Cette vision, en quelque
sorte « partisane » n’est en aucun cas la mienne. Page
119 Je
me suis toujours dit qu’il y avait de l’arrogance dans la certitude de la
non-existence divine. J’espère que chacun a en lui cette part de doute qui
permet de continuer à espérer. Donc
tout le monde est croyant ? Certes
non, mais c’est sans doute l’attitude de François Mitterrand qui incarne le
mieux ce que vivent beaucoup de nos concitoyens en matière de foi. Il croyait
en quelque chose de difficilement définissable, une force, une puissance
surnaturelle. C’était une façon de croire sans le formuler. C’était
surtout une manière de refuser la désespérance du vide. Finalement, il est
peut-être plus facile de croire que de vivre avec la conviction que rien
n’existe dans l’au-delà. D’une certaine manière, il n’ y a pas
tellement de mérite à croire. C’est tellement sinistre de ne pas avoir de
perspectives. Page
131 Croire,
vivre sa foi sont des libertés qu’il faut défendre. La foi et l’engagement
des citoyens croyants sont positifs pour la nation. Ce ne sont ni des risques,
ni des menaces, ni des dérives. Page
133 Empêcher
quelqu’un de pratiquer sa religion ou troubler l’exercice du culte sont
d’ailleurs des délits spécifiques depuis la loi 1905 elle-même. Page
141 Il
me semble en fait que la meilleure façon d’éviter les dérapages serait que
les grandes religions aient la sagesse de laisser s’organiser une plus grande
diversité en leur sein. Je pense qu’il faut faire confiance aux grands
courants spirituels qui ont fait leurs preuves au travers des siècles pour
organiser, et même encourager, la diversité dans leurs rangs. Le
renouvellement des pratiques, la réponse aux attentes bouillonnantes de
certains nouveaux fidèles en quête de spirituel pourraient procéder de
l’organisation d’une plus grande diversité au sein des religions qui ont
traversé l’histoire, ce qui suppose pour elles d’ouvrir un peu plus les
portes à la liberté. Cela présente en outre l’avantage d’éviter que les
religions soient prises en otages d’une pensée unique rigide ou extrême. Page
163 La
morale républicaine, c’est le respect de la loi. Est moral ce qui est
conforme à la loi. Dans le domaine spirituel, on ne se situe pas dans le même
ordre. N’est pas forcément moral ce qui respecte la loi, et n’est pas forcément
immoral ce qui ne la respecte pas. On est dans une autre logique et je pense que
les deux se renvoient, se complètent, s’équilibrent et s’enrichissent à
vivre en interaction.
Page
171 Celui
qui ne croit pas n’est pas indifférent à la question de Dieu, puisqu’il
exprime une conviction sur elle. Il fait de ses doutes une certitude. Il pense
que l’homme est le fruit du hasard et de sa propre fin. Je ne juge pas cette
attitude. Je m’interroge toutefois sur la possibilité de vivre sans avoir
vraiment aucune espérance dans le registre des fins dernières. Ce qui est
important à mes yeux c’est que chacun contribue à construire une société
de tolérance : tolérance entre les religions, tolérance de la République
à l’égard des religions, tolérance des religions à l’égard de la République
et de la laïcité…J’aspire aussi à une meilleure compréhension du monde
de ceux qui croient par ceux qui ne croient pas et réciproquement…Mon
intuition, c’est qu’il y a en chacun de nous un homme qui croit et un autre
qui doute. Page
172 les dernières lignes du livre Les
hommes politiques, notamment ne doivent pas parler seulement d’économie, de
social, d’environnement, de sécurité. Nous devons aussi aborder les
questions spirituelles. Notre société souffre d’une absence de dialogue et
d’un manque de lieux de rencontres entre les religions elles-mêmes et entre
les croyants et les non-croyants. Or la question religieuse est une question
consubstantielle à l’homme, y compris à l’homme qui ne croit pas. C’est
son choix d’espérer ou de ne pas espérer, mais c’est peut-être simplement
une forme de salut que d’en parler… |
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