Courrier à ATTAC

Lettre adressée à ATTAC concernant l'Appel à des Etats Généraux pour une information et des médias pluralistes. Cette lettre est à ce jour restée sans réponse.

12 novembre 2005

Bonjour,

Nous lisons avec intérêt l'appel à "tous les citoyens attachés à une information indépendante et pluraliste" sur votre site.

Nous nous comptons bien évidemment parmi ces citoyens. C'est à ce titre que nous vous approchons aujourd'hui pour vous proposer notre participation à votre action, et savoir ce que vous en pensez.

Le CICNS (Centre d'Information et de Conseil des Nouvelles Spiritualités) est particulièrement sensible à la question de la protection de la liberté de conscience pour les minorités spirituelles. Notre regard sur ce sujet nous conduit à affirmer que cette liberté est mise à mal en France, dans ce contexte particulier d'une campagne menée depuis une vingtaine d'années par une politique de "lutte anti-sectes", rebaptisée récemment "lutte contre les dérives sectaires".

Cette campagne est à ce point victorieuse aujourd'hui qu'il peut vous sembler surprenant que ses fondements, buts et moyens, puissent être remis en cause.

C'est pourtant l'objet du CICNS.

Nous agissons avant tout à partir du constat qu'il existe des victimes de ce malheureux consensus politique et médiatique. Chaque jour en France, les droits de l'homme sont bafoués. Des citoyens se voient retirer la garde de leurs enfants, contraints à des choix éducatifs ou thérapeutiques qui ne sont pas les leurs, calomniés dans les médias, quand ils ne subissent pas des interventions de groupes armés comme s'ils étaient des terroristes, tout cela sur la seule présomption d'appartenance à des minorités spirituelles dont rien, à ce jour, ne prouve la dangerosité.

Comme le rapporte la MIVILUDES elle-même, rien de grave ne s'est produit depuis de nombreuses années, au strict plan judiciaire, bien qu'une surveillance accrue des mouvements continue à se développer.

Et si le danger supposé de ces groupes était un artifice ?

Et si le reste de l'Europe avait raison ? La France étant le seul pays à faire des sectes une préoccupation d'une telle envergure.

Et si, au lieu de diffuser les déclarations des ADFI, de la MIVILUDES et de tous les anti-sectes déclarés, les médias offraient leurs colonnes à des universitaires diplômés tels que M. Jean Baubérot, directeur d'Études (Histoire et sociologie de la laïcité), Mme Anne Morelli, directrice adjointe du Centre Interdisciplinaire d'Etude des Religions et de la Laïcité à l'université libre de Bruxelles, Mme Danielle Hervieu Léger, présidente de l'École de Hautes Études en Sciences Sociales, ou encore l'ethnologue Maurice Duval (auteur de "Un ethnologue au Mandarom"), qui expriment tous depuis des années leurs doutes quant à la légitimité de cette politique ?

Et si les minorités spirituelles stigmatisées sous le nom de sectes étaient en réalité constituées en très grande majorité de citoyens en parfaite possession de leurs facultés mentales, vivant le droit légitime à une aspiration spirituelle, sans enfreindre les lois de leurs pays ?

Nous pensons qu'il est temps que les journalistes s'ouvrent à un autre regard sur un sujet qui mérite beaucoup mieux que la répétition chronique des mêmes idées reçues.

Vous trouverez ci-dessous la présentation de notre association, ainsi que notre charte. Nous vous proposons également une visite sur le site du CICNS.

Nous vous remercions de votre attention et serons heureux de connaître votre réponse.

Amicalement,

L'équipe du CICNS
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