L'affaire Gettliffe / Grant

Résumé de l'affaire (2001 - 2009) : Pour avoir fui en France en 2001 avec ses deux enfants, Mme Nathalie Gettliffe, divorcée de M. Scott Grant, a été détenue au Canada du 11 avril 2006 jusqu'en janvier 2007. Transférée en France au début 2007, elle a quitté la prison en janvier 2007. Elle vit depuis en Ardèche, d'où elle a, par le biais de son avocat, lancé un nouvel appel à Nicolas Sarkozy le 23 décembre 2009 afin d'obtenir, selon les termes du courriers « une intervention efficace pour préserver les droits inaliénables et fondamentaux de deux enfants et de leur mère ». La fuite avec ses enfants se justifiait, selon elle, par la nécessité de les soustraire à l'influence de leur père, membre de l'Église internationale du Christ (ICC) de Vancouver. 

Note du CICNS (2007) : Le dialogue dont nous reproduisons des extraits ci-dessous est édifiant dans ce qu'il révèle des préjugés sur les nouveaux mouvements religieux, les réactions épidermiques et le conditionnement médiatique qui altèrent le raisonnement du plus grand nombre. L’échange entre deux interlocuteurs, qui se font appeler Thémis et Phonetag, est présenté ci-dessous. Nous proposons ces extraits, non pour soutenir l'église internationale du Christ, mais pour montrer de manière flagrante comment l'émotion (sur laquelle joue l'anti-sectarisme primaire) permet d'occulter les faits et, comme le dit plus bas un des intervenants, autoriserait finalement à agir hors la loi (« Je sais voir un peu plus loin que ce qui est écrit dans les textes de lois » dit-il). Des textes de lois auxquels l'anti-sectarisme a pourtant recours (quitte à en créer de nouvelles, discriminatoires), quand ça arrange. (Les ajouts entre parenthèses annotés ndr sont du webmaster) 

 

Lire également le commentaire de l'affaire par SOS enlèvement international d'enfants (document pdf)

 

Lire le commentaire d'un journaliste canadien

 

Lire la mise à jour d'octobre 2010

 


Extraits d’un dialogue sur le blog de Nicolas Barcet : Que pensez-vous de l'affaire Nathalie Gettliffe ?

  

Intervention de Thémis se présentant comme membre de SOS enlèvements internationaux d’enfants www.seie.org

 

Vous avez avec cette affaire, un bel exemple de désinformation.  

Mme Gettliffe n'a pas fui le Canada pour protéger ses enfants de l'Eglise Internationale du Christ comme elle le prétend, mais pour poursuivre des études universitaires à Lyon. Comme elle était en instance de séparation d'avec son mari (Scott Grant), le déplacement des enfants devait faire l'objet d'un consensus entre les deux parents. Le père a refusé qu'ils accompagnent leur mère à 13.500 km de lui, car l'exercice de son droit de visite serait impossible, pendant les dix mois du séjour en France. Le litige a été porté devant une cour de justice qui, après expertise, a conclu qu'un tel voyage ne correspondait pas à l'intérêt supérieur des enfants, et l'a donc interdit.

 

Aucune mention d'une éventuelle dangerosité de l'Église n'avait alors été évoquée par la mère. Comme cette décision contrariait ses projets, Mme Gettliffe est passée outre et est partie quand même le 27/08/01, ce qui lui a valu un mandat d'arrêt local pour parjure, délivré le mois suivant. Pour tenter de justifier ce déplacement illicite, elle a utilisé habilement le fait que l'église de son mari a été considérée comme secte par le rapport parlementaire français Gest-Guyard, lequel n'a d'ailleurs jamais eu force de loi et est mis au rebut depuis quatre ans par les autorités françaises. Les tribunaux français ont d'ailleurs ordonné le renvoi des enfants au Canada, puisque aucune preuve de leur mise en danger par la prétendue secte n'avait été apportée par la mère.  

 

Il faut savoir que depuis août 2001, M . Grant n'a vu ses enfants que 5 jours, en juin 2005. Le 10 avril, Mme Gettliffe ne s'est pas rendue au Canada pour y signer un accord avec son ex, comme le prétendent ses proches - il n'est heureusement pas nécessaire de faire d'aussi longs voyages pour finaliser une médiation internationale -, en réalité, elle est allée là-bas pour soutenir sa thèse de doctorat le 12 avril.  

Dans la série des mensonges dont on abreuve l'opinion française, on peut également citer pêle-mêle : le mandat d'arrêt international qui n'a jamais existé, l'importance et l'influence de la "secte" sur la justice canadienne (170 membres pour toute la Colombie Britannique ), la délivrance d'un nouveau mandat d'arrêt 36 heures après l'arrestation, la rédaction de l'acte d'accusation par un procureur parent de M. GRANT, la propension de Mme Gettliffe aux grossesses difficiles, le respect des droits de visites du père, etc... tout cela est parfaitement faux !  

 

S'il faut se scandaliser dans cette affaire c'est :  

- de la façon dont les enfants sont instrumentalisés par l'entourage de leur mère
- de la bêtise avec laquelle les médias répètent les mensonges de ces gens sans se donner la peine de la plus élémentaire vérification ;

- de la lenteur de la justice française à appliquer la convention de La Haye (qui ne concerne pas seulement les enlèvements commis par les pères nord-africains comme certains semblent le croire ici) ;  

 

(...) Je ne suis pas membre de l'Église du Christ Internationale. Mais comme je connais bien le dossier, je peux vous parler aussi de cette église. Elle a été fondée en 1979 par un certain Kip Mc Kean, pasteur qui prêchait au sein d'un autre mouvement évangélique appelé l'Église du Christ. (pour ne pas les confondre, on désigne désormais cette première église par le terme d'Église du Christ Traditionnelle). Mc Kean trouvait que la foi au sein de cette église était trop tiède et a fondé son mouvement sur le principe d'un "engagement total" et d'un retour aux sources, à savoir les textes bibliques. Il a donc fondé sa première paroisse dans la région de Boston (...) Au fur et à mesure que le mouvement s'est répandu dans le monde, Église s'est organisée en système pyramidal, avec Mc Kean et son épouse à son sommet (d'où les accusations de dérives et de gourous ndr) (...) En 2002, la fille de Mc Kean a claqué la porte de L'Église du Christ Internationale (ICC) avec fracas, ce qui a provoqué la chute de son père (...) L'ICC a beaucoup perdu de sa splendeur depuis cette double crise de 2002/2003. Ces représentations françaises (qui n'étaient déjà pas pléthoriques) ont volé en éclats. D'une manière générale, l'ICC est maintenant partagée en trois courants : les traditionalistes qui sont restés fidèles à Mc Kean ; les réformateurs qui veulent appliquer les recommandations de Henry Kriete (de l'église de Londres et qui a fortement critiqué l'Église en 2003 ndr); et les modérés qui aimeraient bien réconcilier tout le monde. Il semble que L'Église du Christ de Vancouver (celle à laquelle est affilié Scott Grant ndr) soit dans cette tendance médiane. (voir un site d'info sur ICC et le site de l'église de Vancouver ndr)

 

(...) La justice canadienne n'est pas manipulée par une secte.

Pas plus que les juges du TGI de Privas qui ont débouté Nathalie Gettliffe ;
pas plus que les juges de la Cour d'Appel de Nîmes qui ont débouté aussi Nathalie Gettliffe ;
pas plus que les juges de la Cour de Cassation qui ont rejeté le pourvoi de Nathalie Gettliffe.


Non, la justice canadienne sait simplement la vérité sur cette affaire, tandis que vous êtes en train de gober les mensonges commis par l'entourage de la dame.

 

Réponse de Phonetag se présentant comme quelqu'un "connaissant bien" Mme Gettliffe :

 

1) Nathalie s'est enfuie du Canada parce qu'elle avait peur pour la sécurité de ses enfants. Sa carrière débutait par un poste à Victoria (à côté de Vancouver) et elle souhaitait continuer sa vie au Canada. En revenant en France, elle a tout perdu sur le plan professionnel. Il est donc aberrant de dire qu’elle est rentrée pour ses études !

2) Nathalie n'a jamais cherché à couper les liens entre les enfants et leur père. C'est ainsi que lorsque Scott a pu rassurer Nathalie sur la sécurité des enfants, elle les a laissés partir 1 semaine en vacances. Elle a donc (naïvement) cru que Scott cherchait à apaiser le conflit et s’inscrivait dans cette démarche. Elle le paye cher aujourd’hui.

3) Pour ceux qui estiment qu’il faut laisser faire la Justice, je signale que Nathalie était, jusqu'à la semaine dernière, incarcérée dans la prison où travaillait son ex belle mère, qu’elle a subi des traitements particulièrement humiliants et qu’ils ont essayé de la faire craquer moralement. L’objectif de cette démarche était de la faire plaider coupable pour qu’elle rende les enfants (je tiens à la disposition de qui veut les propos de Scott Grant sur ce point). Faut-il laisser faire la Justice quand elle cautionne des traitement inhumains et quand elle ne protège pas les enfants ?

Je m’arrête sur les propos mensongers de Thémis, il trie le dossier en fonction de son intérêt personnel et ne donne pas une vision juste et globale de l’ensemble de l’affaire. Après tout, c’est normal pour un avocat, il est payé pour ça ! Sauf que normalement, un avocat ne perd pas son temps à exprimer son avis sur les blogs. On doit s’ennuyer à Valence….

(...) Le fameux mandat d’arrêt de Nathalie. Celui qui a été publié avec 36 heures de retard (et qui n’existe pas selon Thémis) a enfin été transmis à l’avocate de Nathalie (le 25 mai !!!) Il est bien signé de l’ex-beau père de Nathalie (en fait c’est l’amant de la belle mère … ils ne sont pas mariés, ce qui permet à Thémis de dire que c’est faux !!). Nathalie va donc pouvoir organiser sa défense (enfin !) (...) Enfin, je rappelle qu’il s’agit d’une affaire très complexe. La presse ne peut la reprendre que partiellement. Il est donc facile de parler de désinformation et de mensonge, néanmoins les faits sont là : Nathalie est traitée comme une criminelle et ses enfants sont en danger !

Je vous tiendrai informés des prochaines évolutions et reste à votre disposition pour toute question.

 

Réponse de Thémis

 

Vous dites :  

"Nathalie s'est enfuie du Canada parce qu'elle avait peur pour la sécurité de ses enfants. Sa carrière débutait par un poste à Victoria (à côté de Vancouver) et elle souhaitait continuer sa vie au Canada. En revenant en France, elle a tout perdu sur le plan professionnel. Il est donc aberrant de dire qu’elle est rentrée pour ses études !"  

C'est vrai qu'elle souhaitait revenir au Canada en juin 2002 pour prendre son poste à l'université de Victoria. L'ennui c'est que c'est totalement incompatible avec l'histoire de la fuite pour protéger ses enfants d'un danger. On ne soustrait pas des enfants à un péril pour les y replonger 10 mois plus tard. Par contre on part faire un an d'études à Lyon et on revient 10 mois plus tard, quand l'année scolaire est terminée.  

Voilà d'ailleurs l'extrait du jugement de la Cour Suprême de CB du 24 août 2001 qui précise les choses :  

« Nathalie Jeanne Grant (« Mme Grant ») formule la demande d’injonction transitoire par laquelle elle pourra changer temporairement le lieu de résidence des deux enfants issus de son mariage : de Vancouver en Colombie Britannique vers la France , pour une durée de dix mois, du mois de septembre 2001 et ce jusqu’en juin 2002. La raison de sa demande est la suivante : lui permettre d’étudier à l’université de Lyon, en France, une université qui se spécialise dans son domaine d’études et de recherche, et qui la soutiendra dans sa thèse de doctorat. »  

"Aberrant" dites-vous ? Je précise que la Cour a mis son veto à ce voyage.  

Vous ajoutez : "Nathalie n'a jamais cherché à couper les liens entre les enfants et leur père. C'est ainsi que lorsque Scott a pu rassurer Nathalie sur la sécurité des enfants, elle les a laissés partir 1 semaine en vacances." Outre que ça ne veut pas dire grand chose cette histoire de Scott rassurant Nathalie sur la sécurité des enfants, on notera que selon vous, réduire les rapports des enfants et leur père à une semaine commune en cinq ans ça n'est pas une façon de couper leur liens. Et les horribles témoignages qu'on leur a fait faire contre lui, tant devant la Cour d'Appel de Nîmes que devant le juge des enfants de Privas, c'est aussi certainement une façon de resserrer les liens filiaux...  

Je lis aussi à propos de l'incarcération de Nathalie Gettliffe :


"L’objectif de cette démarche était de la faire plaider coupable pour qu’elle rende les enfants (je tiens à la disposition de qui veut les propos de Scott Grant sur ce point)."
Le plaider coupable ne fait que la dispenser de procès. La restitution des enfants est une obligation pour la France qui l'a ordonnée à deux reprises et elle n'est pas liée directement au procès pénal.
Ce qui est vrai en revanche, c'est que la reconnaissance de ses torts et une coopération pour un retour des enfants, enfin dédramatisé (qui serait tout bénéfice pour eux), lui attirera certainement plus la clémence de ses juges que des campagnes de calomnies contre la Colombie Britannique et l'énoncé devant la Cour de mensonges qui ne résisteront pas au premier contre interrogatoire.  

Enfin, je lis aussi : "Le fameux mandat d’arrêt de Nathalie. Celui qui a été publié avec 36 heures de retard (et qui n’existe pas selon Thémis) a enfin été transmis à l’avocate de Nathalie (le 25 mai !!!) Il est bien signé de l’ex-beau père de Nathalie."


Vous ne savez pas bien lire Phone Tag : c'est le mandat d'arrêt INTERNATIONAL qui n'a jamais existé. Il y a bien eu un mandat délivré en septembre 2001, mais il était PROVINCIAL. Il a été levé en septembre 2004 A LA DEMANDE DE SCOTT GRANT pour faciliter le retour de Nathalie Gettliffe AVEC ses enfants dans le cadre de l'application de la convention de La Haye et nullement en rapport avec la médiation juridiquement honteuse engagée trois mois plus tard.  

Je n'ai donc jamais nié l'existence de celui dont vous parlez, j'ai simplement dit qu'il n'a pas été émis avec un effet rétroactif comme il a été prétendu par l'avocat français de Nathalie Gettliffe.
Quant à son signataire, puisque vous avez une copie du mandat, publiez-la donc sur votre site. On verra bien qui c'est.

C'est incroyable comme mes différents interlocuteurs ont du mal à garder le sens de la mesure. Vous ne faites pas exception.

Il y a deux façons de voir les choses : comme on voudrait qu'elles soient et comme elles sont réellement.
Que ça vous plaise ou non, cette affaire est entre les mains de la justice. Conspuez-la autant que vous voudrez, ça n'y changera rien, les décisions seront rendues dans le cadre de la loi et le respect de la procédure.
J'ai donc tenté de vous expliquer que le moyen de la fratrie déchirée sera certainement rejeté et pourquoi il le sera. Nathalie Gettliffe a parfaitement le droit de refaire sa vie et d'avoir d'autres enfants, mais ce choix contenait dès le début le risque d'avoir finalement des enfants au Canada et d'autres en France et argument ne saurait prospérer devant des juges.

Par ailleurs, que ça vous plaise ou non, un couple binational est soumis à des responsabilités supplémentaires et le départ d'un parent vers son pays d'origine avec ses enfants sous le bras est inacceptable. Que vous vous aveugliez avec un discours sexiste qui n'est pas de mise n'y changera rien non plus. Il ne s'agit pas d'opposer les pères aux mères mais de lutter contre les rapts parentaux.

 

Réponse de Phonetag

 

Vous connaissez Scott ? Comment savez-vous qu'il est "aimant" ?

J'ai un regard extérieur sur cette affaire, mais j'ai vu les enfants lors de leur retour en France, ils n'allaient pas bien du tout (mauvais résultats scolaires, enfants facilement manipulables ...)

Scott est une personne mal dans sa peau incapable d'éduquer correctement des enfants. Sinon il ne serait pas dans une secte !

Nathalie, en se concentrant sur le bien-être de ses enfants, et en refondant une vie normale (sans secte !) a réussi à récupérer ces deux enfants et leurs permettre de grandir correctement. Ce n'est pas une histoire de père contre mère, mais un adulte qui s'occupe de ses enfants et l'autre pas !

Elle n'avait pas le droit de faire un nouveau bébé ?

Est-ce qu'on se demande avec qui Scott vit ?

Est-ce qu'on se demande si Scott préfère sa carrière ou ses gosses ?

Scott et vous ne voyez que votre droit personnel quitte à traumatiser des enfants et à mettre leur mère en prison. Le père est plus important que tout

 

Réponse de Thémis

 

Votre attitude est extraordinaire : vous distribuez les rôles bien à votre aise. Alors, dans le rôle du méchant : Scott Grant. mal dans sa peau, incapable de s'occuper d'enfants, ni même de les aimer. En plus, il est dans une secte ! Donc dangereux. (au fait quel danger ?)
Dans le rôle de la mère parfaite : Nathalie Gettliffe, héroïque, qui a tout sacrifié pour eux, etc...
Que ça ne corresponde pas à la réalité des faits n'a pas d'importance puisque personne n'ira vérifier. Alors on se fait un beau film avec ce beau casting manichéen à souhait. On se fait peur avec la vilaine secte alors même que l'on n'a rien de sérieux à exposer en terme de dangerosité. Et on se la joue quitte à se couper de la réalité et de faire le contraire de ce que la situation exige.
Malheureusement ça n'est pas un film et un jour ou l'autre, il faudra revenir sur terre. Ça sera d'autant plus douloureux que vous vous serez longtemps raconté des histoires.

 

Réponse de Phonetag  

 

Je distribue peut-être des rôles, mais je sais voir un peu plus loin qu'uniquement ce qui est écrit dans les textes de lois. La seule chose qui m'importe est le bien être des enfants. J'ai vu ces enfants rentrer du Canada, ils n'étaient pas bien. Nathalie et sa famille ont énormément travaillé à récupérer ces enfants. Par exemple, personne, à l'école de Maximilien ne croyait qu'il pourrait s'en sortir. Aujourd'hui il bosse bien, a des notes plus que correctes et n'as pas redoublé. Cette réussite est le fait de Nathalie et la grand-mère des enfants. Je l'ai vu et je connais toutes ces personnes (contrairement à vous visiblement!) Je ne juge pas Scott à priori, mais je regarde les résultats. Cela ne veut pas dire que Scott est le grand méchant et qu'il ne peut pas voir ses enfants, cela veut juste dire qu'il faut écouter la mère pour le bien-être des enfants ! Et surtout pas la mettre en prison de manière injuste et inhumaine ! Quand au "retour sur terre" on verra bien... Mais si Nathalie gagne, c'est vous qui devrez ouvrir les yeux et sortir de votre vérité juridique et de votre "droit du père" Le seul droit qui vaille la peine est celui des enfants !

 

Réponse de Thémis

 

Votre leitmotiv du "droit des enfants" ou du "bien-être des enfants" ou encore de "l'intérêt des enfants" serait honorable s'il ne servait à cacher la vérité. A ceux qui lisent ce forum, mais aussi à vous-même qui finissez par vous auto-intoxiquer avec ce discours itératif.
Vous ne voyez pas "un peu plus loin qu'uniquement ce qui est écrit dans les textes de lois", vous éludez purement et simplement l'aspect juridique, ce n'est pas la même chose. Ce n'est pas parce que vous répèterez 200 fois que l'internement de Nathalie Gettliffe est "injuste et inhumain" qu'il cessera comme par miracle d'être la conséquence logique et légale de son comportement passé.
Ce n'est pas parce que Nathalie Gettliffe a été capable de bien s'occuper de ses enfants que leur déplacement le 27 août 2001 cesse d'être illicite et que ça la dispense de respecter les lois en vigueur.
Ce n'est pas parce que Maximilien travaille bien à l'école que cela dispense sa mère d'obtempérer aux décisions de justices, tant françaises que canadiennes, qui ordonnent toutes leur retour en Colombie Britannique.
Ce n'est pas parce que vous aurez décidé que le droit, la loi, les juges, les tribunaux et les Cours doivent compter pour du beurre face à votre conception de la "protection des enfants" (qui comprend le cas échéant leur instrumentalisation à la télé dans des mises en scènes douteuses et même le recours aux faux témoignages) que les juges vont se retirer sur la pointe des pieds et les procédures disparaître par enchantement.
Réveillez-vous !! Nathalile Gettliffe est bien partie pour purger une longue peine de prison, parce qu'elle a commis l'enlèvement parental le plus long des annales de l'histoire juridique de Colombie Britannique. Elle est bien partie pour purger une longue peine de prison aussi parce qu'elle a méprisé l'opportunité que la justice canadienne lui avait offerte en septembre 2004 de revenir à Vancouver dans les meilleures conditions possibles (plus de poursuites pénales et restitution de la garde principale des enfants). Et ce n'est pas en répétant comme une antienne " le seul droit qui vaille la peine est celui des enfants" que vous y changerez quelque chose.

Faites une pétition si vous voulez ! Mais souvenez-vous comment la précédente, avec ses 3000 signatures avait été ressentie par les magistrats de la Cour d'Appel : en tentative de pression sur la Cour. Les mêmes causes produisent généralement les mêmes effets et n'imaginez surtout pas que le jury canadien va s'exclamer "Il faut libérer Mme Gettliffe parce que la pétition de Phone Tag nous le demande !" "Si Nathalie gagne" dites-vous ! On croit rêver ! Avec les mêmes arguments elle a perdu à Privas et re-perdu à Nîmes et re-re-perdu devant la Cour de Cassation et vous, vous espérez encore qu'elle va gagner à Vancouver ? Mais descendez donc de votre nuage ! La seule chance de Nathalie Gettliffe de bénéficier d'un peu d'indulgence c'est d'adopter un profil bas. Grant n'avait pas tort qui lui recommandait de plaider coupable "pour s'éviter l'épreuve d'un procès". Seulement voilà, c'est forcément un mauvais conseil puisque c'est de Grant qu'il émane ; alors on s'obstine. Pour terminer, je vous serais reconnaissant de bien vouloir ranger votre sempiternelle tarte à la crème du "droit du père" parmi vos accessoires de farce et attrape. Je n'ai jamais défendu le "droit du père" mais combattu le prétendu "droit" que certains parents (pères et mères se partagent assez équitablement ce triste comportement) s'arrogent pour disposer unilatéralement de leurs enfants sous des prétextes fallacieux divers. Pour ce qui concerne Maximilien et Joséphine, la question n'est plus de savoir s'ils doivent ou non retourner au Canada, c'est déjà tranché depuis longtemps. La question est : dans quelles conditions organise-t-on leur retour ? dramatiquement ou calmement ? C'est la seule question qui devrait être à l'ordre du jour de toute personne prétendant défendre ces gamins.
Mais pouvez-vous encore comprendre cela ?  

 

Remarque d’un internaute

 

Vous oubliez quand même un élément essentiel du dossier qui est l'appartenance de M. Grant à une secte (…)  

 

(Voilà l'argument classique qui permet tous les raccourcis ndr)

 

Réponse de Thémis

 

(…) On peut évidemment critiquer les trois points forts de l'ICC : assiduité aux cultes, culture de résultat dans le recrutement, menace de damnation en cas d'écart de conduite (qui rappelle furieusement l'excommunication de l'Eglise Catholique) mais ça ne casse pas trois pattes à un canard. N'importe quel Juif orthodoxe s'impose des contraintes bien plus fortes, mais personne ne songerait à considérer sa religion comme une secte et ses enfants comme étant en danger. Pourquoi décider "à priori" que tel dogme est dangereux et pas tel autre, tel mouvement une secte et tel autre une église ? Pourquoi l'ICC serait-elle définitivement étiquetée "secte" et pas les Mormons ? Si Scott Grant était Musulman soudanais au lieu de Chrétien canadien, il projetterait probablement une cérémonie d'excision de sa fille dès son retour au pays. J'ai la faiblesse de considérer qu'elle serait alors véritablement en danger si on la renvoyait dans son pays, quand bien même la religion de son père ne porterait pas l'infâmante étiquette de secte. Peu importe donc le débat sur les sectes, ce qui compte c'est la réalité de la menace et en l'occurrence, je suis désolé, mais il n'y a rien de nature à justifier un enlèvement d'enfants.
D'ailleurs vous dites ; "On peut comprendre qu'une mère seule face à la pression du groupe ait décidé de quitter le pays pour protéger les siens."

Dans tous les récits qu'elle a fait depuis le début de la procédure, Nathalie Gettliffe n'a pas été en mesure d'évoquer un seul épisode illustrant cette fameuse "pression de la secte". Tout ce qu'elle relate se situe avant son départ du domicile conjugal (juillet 2000) et ne peut donc justifier un départ vers la France en août 2001.

 

Réponse de Thémis

 

Je lis : "L'opinion publique n'est pas dupe et saura prendre la parti de cette mère française."

C'est très exactement la dérive naturelle dans ce type de dossier : on prend le parti de son compatriote, sans chercher plus loin. Si les rôles étaient inversés que n'entendrait-on pas pour blâmer cette république bananière qui laisse une pauvre française sans ses enfants enlevés depuis cinq ans alors que tous les jugements lui sont favorables et que rien n'a été fait depuis 22 mois qu'ils sont exécutoires, si ce n'est de lui faire l'aumône d'une visite d'une semaine... Les conventions internationales ( La Haye , Luxembourg, Bruxelles 1 et 2) sont là pour passer d'une logique d'opposition entre États défendant systématiquement leurs ressortissants, même fautifs, à une logique de coopération réciproque. Je concède que ça demande un effort de réflexion là où on est plutôt tenté de réagir avec ses tripes.

 

Réponse de Phonetag

 

L'attitude de Thémis, ne prenant pas en compte le bien-être des enfants, me parait révoltante. En tant que père, je suis également "écœuré" par ces hommes qui ne voient que leur nombril et leur intérêt personnel.... Par contre : Attention, Nathalie est bien inculpée pour outrage à magistrat et enlèvement d'enfants ! Les deux chefs d'accusation sont retenus contre elle. La confusion vient dans le libellé du mandat d'arrêt qui n'est pas très clair. Mais après vérification dans les textes canadiens, il a été confirmé que les deux chefs d'accusations sont bien retenus. Elle risque donc 10 ans de prison !

Nathalie est effectivement candidate aux présidentielles. Cette candidature repose sur trois arguments :

1) son histoire est un réel sujet de société. Elle espère que sa candidature va générer un débat et que son expérience va pouvoir servir à d'autres.

2) elle était de plus en plus isolée dans la prison. Les visites devenaient de plus en plus difficiles. Il y a réellement une volonté politique pour faire oublier cette affaire et la régler sans en parler à l'opinion publique. Cette volonté existe en France comme au Canada.

Avec sa candidature, si des décisions arbitraires sont à nouveaux prisent contre Nathalie, l'opinion publique en sera informée plus facilement.

3) cette candidature obligera les politiques français à se positionner dans cette affaire.

Ça peux paraître abruti pour des personnes comme Thémis, mais c'est la meilleure manière de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière. Quand on se bat contre des gens qui sont prêts à tout, y compris à emprisonner des personnes arbitrairement, il faut pouvoir sortir des sentiers battus... Un dernier mot pour ce cher Thémis et son association. Je trouve particulièrement déprimant qu’un groupement à vocation aussi louable que SOS enlèvements d’enfants se positionne de la sorte. Cette association sera bénéfique si et seulement si elle pour priorité la défense des enfants. Actuellement elle fait une lecture stricto-census du droit en vigueur (d’une partie du droit …) Des associations. qui ne sont pas capables de prendre des positions un peu décalées par rapport au pouvoir en place ne servent à rien. C’est dommage parce que l’idée de départ était sûrement très bonne …

Allez, Thémis écris-moi quelques textes de références, ça te défoulera !

 

Réponse de Thémis

 

Phone Tag, qui se défoule ici ? Certains de vos amis qui m'insultent et me menacent ? sûrement, oui. Vous-même, qui jouez à Robin des bois ? peut-être. Mais moi, certainement pas. Écrire ici, ne me défoule pas plus que parler à un sourd ne pourrait le faire. Vous avez définitivement choisi de vous en tenir à une version imaginaire de l'affaire Gettliffe, quelle que soit la démonstration que l'on peut vous apporter qu'elle ne correspond en rien à la réalité. "Commençons donc par écarter tous les faits, car ils ne touchent point à la question" disait J.J. Rousseau : ça pourrait être votre devise. Vous vous êtes enfermé dans une spirale du mensonge qui vous conduit aujourd'hui à cautionner des fausses nouvelles, des accusations mensongères et même les pires manipulations des deux enfants. Les faire parler de leur père au passé, leur faire répéter les accusations sordides dont ils ont dû témoigner devant leur avocate ou le juge des enfants, c'est probablement ce que vous appelez "prendre en compte le bien-être des enfants". Moi pas. Un des arguments de la défense de Nathalie Gettliffe devant la Cour d'Appel était que sous l'influence présumée de la "secte", ils ne soient conduits à "maudire leur mère". Et les conduire à considérer leur père comme "un monstre", à en parler au passé et à "ne plus vouloir porter son nom", c'est mieux peut-être ? Non, c'est faire très exactement ce qu'il s'agissait d'empêcher. Alors non, mille fois non, je ne me défoule pas en venant ici, en lisant toute votre phraséologie ponctuée des formules creuses des uns sur les "méthodes innovantes" et des considérations nombrilistes des autres qui considèrent que les lois ne valent rien face à leur propre opinion. Devant tant de bêtise bornée et tant d'aveuglement qui vous conduit à ne même pas voir qu'à chaque mensonge, à chaque insulte contre le système canadien, vous aggravez le cas de Nathalie Gettliffe, non je ne me défoule pas. Je me désole. "L'intelligence collective est un effort surhumain" disait Céline. Il avait dû vous croiser quelque part.

 

Addendum octobre 2010

L'affaire « Gettliffe » a défrayé la chronique en 2007. Nathalie Gettliffe, française, était alors en conflit ouvert avec son ex-mari canadien Scott Grant qu'elle accusait d'être dans une secte et de l'empêcher de voir ses enfants. Elle avait été condamnée par la justice canadienne pour avoir enlevé sans autorisation ses enfants afin de les ramener en France. Dans son « combat » elle était aidée par son nouveau compagnon Francis Gruzelle, journaliste au Dauphiné Libéré, qui s'était totalement impliqué dans sa défense.

L'affaire ayant pris une tournure internationale, il n'était pas possible pour la France de mettre en avant le thème de la « secte », parce que le Canada a l'intelligence de ne pas avoir une politique antisectes à la française et parce que la décision de la Cour de justice canadienne devait être respectée. Si bien que la MIVILUDES et les autorités françaises avaient adopté un langage diplomatique tout en nuance. A l'intérieur de nos frontières, au contraire et sans surprise, le thème de la secte qui sépare les couples et vole les enfants avait fait flores comme par exemple dans l'émission de Laurent Ruquier On n'est pas couché (France2 - 24 février 2007), dans laquelle la vacuité des arguments antisectes est proprement affligeante.

Par une étonnante répétition des événements, Nathalie Gettliffe et Francis Gruzelle sont aujourd'hui en conflit médiatisé autour de la garde des deux enfants qu'ils ont eus ensemble. Nathalie Gettliffe affirme que Francis Gruzelle a « eu un superbe rôle au moment de (son) histoire [Cicns : celle avec Scott Grant] (...). Il voudrait remédiatiser cette affaire, revivre de ce conflit » (L’Express). Francis Gruzelle quant à lui, parlant de Nathalie Gettliffe, précise : « Elle profère les mêmes accusations contre moi qu'elle proférait contre Scott Grant, la secte en moins » (Elle).

« La secte en moins ». Mais « la secte » a-t-elle eu un quelconque rôle dans la séparation du premier couple ? A l’évidence, Nathalie Gettliffe a surfé sur la vague de l’antisectarisme français pour tenter d’obtenir gain de cause dans le conflit lié à son premier divorce (comme beaucoup d’autres l’ont essayé, voir notre documentaire à ce sujet). Apparemment, la répétition des événements ne semble pas faire office d’apprentissage chez des personnes qui auraient avantage à chercher la source de leurs problèmes en eux-mêmes. N’attendons pas non plus une quelconque remise en question de la part des commentateurs qui, en 2007, ont adopté sans réfléchir la logorrhée antisectes et qui l’adopteraient probablement encore en 2010. 

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